lundi 4 novembre 2013

Première partouse, trio, leçon de libertinage (1/5)



 Première partouse, trio, leçon de libertinage

Une semaine de vacances libertines sans enfants, racontée en cinq épisode :
Episode 5 : retour à la réalité, leçon de libertinage et culpabilité.


25 Octobre 2013.
Les enfants viennent de rentrer. Je suis une maman. J'ai fait le gâteau d'anniversaire pour les quatre ans du petit, étendu les lessives sur le balcon, préparé un repas avec des frites pour leur retour.
Je suis tellement heureuse de les retrouver, et aussi tellement contente de faire une « pause libertine ». Car je n'en peux plus.
Cette semaine orgiaque a été extraordinaire, bouleversante émotionnellement, je suis passée plusieurs fois des rires aux larmes, du désir à la peur et j'ai la peau tellement à vif qu'un souffle d'air me fait soupirer d'aise. C'est un bonheur, une joie physique qui s'est imprimée dans mon corps, mais qui s'accompagne aussi d'une douleur presque nostalgique tant cette intensité m'est insupportable, tant j'ai l'impression que je ne pourrais pas la tolérer si elle ne s'arrête pas. Je veux en parler et je ne veux pas en parler. Je ne sais plus par quel bout prendre les choses. Le plus simple, sans doute, c'est de revenir au début. Au début des vacances scolaires, le 18 Octobre. C'était il y a sept jours; C'était me semble-t-il il y a des siècles.

Episode 1 : Une partouse improvisée à l'Absolu et un coming out familial partiel

Quand j'étais enfant, ma mère avait un ami qui tenait un hôtel dans les Alpes. Une année, ils nous a invité pour faire l'ouverture de l'hôtel en avant saison, il s'agissait de roder le personnel de l'hôtel. J'ai adoré l'endroit, il y avait des chambres avec plusieurs lits doubles immenses, une piscine, un jacuzzi, de très grandes baignoires. Un petit salon avec des canapés, il y avait même un sauna et un hammam, mais il ne les allumait pas exprès pour nous. La piscine était en plein air et chauffée, on voyait les montagnes au loin. J'ai adoré cet endroit. A l'adolescence, j'y suis retournée avec une amie. C'était un hôtel de grand luxe, nous n'aurions jamais les moyens de nous le payer. Mais Jacques, l'ami de ma mère, était ravi de nous inviter. Nous étions toujours seules, nous repartions le Samedi où les premiers clients arrivés, une clientèle internationale artiste et fortunée : un écrivain anglais à succès, un acteur italien, qui venaient chercher là un peu de discrétion... C'était un endroit paisible, qui semblait idéal pour se reposer. Et pourtant, une atmosphère étrange s'en dégageait, qui me séduisait et me troublait. A l'époque, je l'avais assimilée au luxe.

Il y a quelques mois, alors que nous faisions encore nos premiers pas en clubs libertins, je discutai avec M. et L. du Cap d'Agde, où nous n'étions pas encore allés. En écoutant leur récit d'hôtel luxueux, j'ai repensé à l'hôtel de Jacques. Le soir, en tremblant un peu, j'ai vérifié sur Internet. L'information n'était pas facile d'accès, le lieu n'était pas référencé dans les annuaires libertins habituels, mais je connaissais le nom de l'hôtel et son adresse exacte, j'ai retrouvé son site internet, très sobre, qui proposait aux clients de se créer un compte pour avoir accès à la totalité des informations. En quelques clics, j'ai revue, émue, cette grande salle à manger avec ces statues grecques d'hommes et de femmes nus, les jacuzzi qui avaient été refaits, et j'ai eu la confirmation de ce que je pressentais : ces si beaux souvenirs d'adolescences, ils étaient liés à un hôtel libertin.

La question qui est ensuite venue dans mon esprit c'est : ma mère le savait-elle ?
Bien sûr, il n'y avait pas le moindre risque de quoi que ce soit, elle avait toute confiance en Jacques qui était l'un de ses amis d'enfance, et de toutes façons, nous fréquentions l'hôtel à une époque où il était fermé.
J’aime beaucoup ma mère, c’est elle qui m’a élevée au sein du féminisme, qui me racontait enfant les aventures de l’aventurière Alexandra David Neel, ou les randonnées et les combats d'Emilie Carles, de l’auteure de « La soupe aux herbes sauvages ». Elle a été soixante huitarde. Adulte, en discutant avec elle, j'ai appris qu’avec mon père, ils vivaient une forme d’amour libre, ou chacun peut avoir des aventures de son côté, tant qu’il est honnête et en parle à l’autre. Sauf qu’avec le temps, mon père n’a plus eu l’honnêteté d’en parler à l’autre, et ma mère était trop fatiguée entre son travail et les enfants pour s’amuser en plus. Maintenant, mon père trompe probablement sa nouvelle épouse, sans qu’elle le sache, comme ça se fait dans le milieu où il vit. Ma mère vit seule, je sais qu’elle a un amant qu’elle voit de temps en temps, ce qui ne l’empêche pas d’être une femme libre.
Plusieurs fois j’ai eu la tentation de dire à ma mère nos aventures libertines. Mais comment s’y prendre ? Il s’agit quand même de la sexualité de ses enfants… Je n’ai pas osé.

Ma mère a pris sa retraite au mois de Mai, et se retrouve disponible pour garder les enfants. Pendant les vacances de la Toussaint, il était donc prévu qu’elle aille chez ma sœur à Antibes, pour garder ses filles. Tant qu’à faire, elle proposait de garder nos deux plus jeunes (mon ainé étant en convalescence chez son père) chez ma sœur, et de sortir au parc ou à la mer la tribu des cousins-cousines. Comme la dernière fois que nous étions allés chez ma sœur, Hombre et moi devions dormir à l’hôtel. Ça nous semblait l'occasion idéale pour retourner à l’Absolu, club où nous avions quasiment fait nos premiers pas, lors d’une soirée Eyes Wide Shut qui nous avait marqués.

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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html

BISES.

PANDEMOS.

La suite ICI.

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