Le récit de notre première fois à l'Absolu, soirée Eyes Wide Shut, le 16 Février 2013, racontée en trois épisodes. Cliquer pour accéder à l'article.
Épisode 1 : une soirée Eyes Wide Shut à l'Absolu, ça se prépare....
Samedi
16 Février 2013, c' était le WE dernier, c'était notre première sortie à
l'Absolu, club libertin, à l'occasion d'une soirée « Eyes Wide Shut. »
Hombre
et moi sommes ensembles depuis 7 ans. Depuis le départ la sexualité a
été très présente dans notre relation, en décalage total, pour lui comme
pour moi, avec nos précédentes unions. Notre rencontre a été un coup de
foudre aussi intense physiquement qu' intellectuellement.
Plus le
temps passait, plus nous nous libérions, achetions ensemble notre « hot
vidéo » pour regarder le film au coin du feu, osions aller plus loin
dans nos pratiques, y introduire des accessoires. L'idée du libertinage
nous est d'abord venue comme un fantasme de pluralisme : même avec
beaucoup d'accessoires, il y a des fantasmes qu'on n'arrive pas à
réaliser. Si on était plus de deux, on pourrait faire plus de choses.
Mais à ce moment là, ça restait surtout du fantasme.
Il y avait aussi
une envie de voyeurisme je crois. De voir d'autres personnes faire
l'amour en vrai, pas derrière un écran de télé. Puis voir des vraies
personnes, car le corps des vraies femmes, avec un peu de cellulite, des
seins de toutes les formes, tous petits ou au contraire qui pendent,
nous trouvons ça beaucoup plus beau que le corps stéréotypé des stars du
X. Et puis l'envie de vois l'autre d'un peu plus loin. Pour Hombre, me
voir faire l'amour avec un autre homme, pour moi, le regarder prendre du
plaisir avec une autre femme. Nous n'étions pas sûr d'y arriver (nous
ne le sommes toujours pas) mais nous avons constaté que ça éveillait en
nous plus de désir que de jalousie.
Nous n'étions pas prêts à
rencontrer vraiment d'autres libertins, à discuter avec eux, nous
dévoiler nous même. Nous avons regardé les sites de rencontre mais
c'était beaucoup trop intimidant. L'idée d'une sortie dans un club loin
de chez nous nous a semblé idéale : on y va de façon anonyme, on regarde
ce qui se passe, puis on fait le point ensemble pour voir si c'est
notre truc ou si on referme cette parenthèse.
Notre première sortie en club a eu lieu à l'Antre Nous, à La Seyne sur Mer, en Décembre 2012. C'était idéal et magique.
Nous
avions loué deux semaines une maison de vacances vers Toulon, à côté de
la maison du frère et de la belle sœur de Hombre. Ils nous ont
gentiment proposé de garder les enfants 3 jours, pour que nous nous
retrouvions « en amoureux ». Pendant ces trois jours, non seulement nous
sommes allés à l'Antre Nous, mais nous avons fait des repas de
coquillage au restau au bord de la mer, nous avons fait l'amour dans
toutes les positions dans toutes les pièces de la maison de vacances,
nous endormant n'importe où, dans le salon, bouteille de champagne à la
main, faisant la grasse matinée. Des vacances de rêve.
Après
cette épisode, notre libido déjà bien active s'est intensifiée, nous
sommes devenus de vrais obsédés sexuels ! La reprise du travail a été
difficile, comme quand on tombe amoureux, on ne pensait qu'à ça, on
s'envoyait des textos trois fois par jour, se jetait dans les bras l'un
de l'autre dès que nous nous retrouvions le soir, et n'avions qu'un
envie : retourner en club. Mais là, nous sommes confrontés à la
lourdeur, agréable mais envahissante de notre vie quotidienne. Car pour
sortir en club un WE, il faut réunir certaines conditions.
Qu'aucun
d'entre nous n'ait une activité, adultes comme enfants (pas de camp
scout, de stage de yoga, de match de foot, de combat de karaté,
d'invitation à un anniversaire, de WE camping avec des amis, etc.)
Il
faut que mon fils ainé soit chez son père, pour n'avoir à faire garder
que les deux petits, et il faut trouver 1 ou 2 personnes pour nous
garder les deux petits pour la nuit. Il n'est pas pensable
financièrement et vu les horaire de faire appel à la baby sitter qui les
garde quand on va juste boire un pot. Il faut vraiment que les enfants
soient absents.
Il faut que je n'ai pas mes règles. Certes, ce n'est
pas un vrai empêchement, mais tant qu'à faire, si on ne sort qu'une fois
tous les 2-3 mois, j'aime autant en profiter au maximum, être
complètement disponible et sans douleurs au ventre. Il faut donc que je
commence à noter quand je les ai pour pouvoir un peu prévoir.
Il faut
que nos finances nous le permettent. Bon, le fait de sortir peu en
raison des points précédents règle une partie du problème des finances,
puis les sorties en club ne sont pas si chères. Mais il y a
l'investissement autour en matière de vêtement et sous-vêtements
aussi...
Plus d'un mois s'est écoulé, il y a eu quelques
occasions ratées, comme ce WE où Hombre devait aller à Toulouse assister
à une conférence. Je devais le rejoindre en train, partager l'hôtel
payé par la boite, puis ça a été annulé. Pendant ce temps, nous étions
revenus à notre quotidien, notre jolie vie de famille le jour, et nos
nuits torrides dans notre appartement dès que les enfants dormaient.
J'avais un très grand besoin de parler du changement qui s'opérait en
moi, en nous, tout en ayant conscience qu'il valait mieux garder tout ça
secret. C'est comme ça que j'ai atterri sur le forum Libertinage, un
endroit accueillant bien que virtuel, où je me sentais comprise.
Début
Février, ma sœur m'a appelé : notre mère venait la voir pour les
vacances scolaires, à Antibes, elle voulait organiser une fête
familiale, notamment à l'occasion de l'anniversaire de l'un de mes fils.
Ma mère et ma sœur avaient pensé qu'après le repas du soir, les enfants
et ma mère dormiraient tous chez ma sœur, et que Hombre et moi
pourrions dormir à l'hôtel, payé par ma mère (j'ai une famille très
prévenante qui s'imagine que nous avons besoin de temps à deux pour
« nous retrouver » depuis la naissance du dernier... nous nous gardons
bien de les détromper.)
Avec Hombre, l'occasion nous a parue trop
belle. Mais était-ce envisageable, notamment en terme de fatigue, de
faire le trajet, assister à la grosse fête familiale avec tous les
enfants, le repas de famille le Samedi soir (hachi parmentier, ça plait
aux petits, et gâteau au chocolat), puis de passer une folle nuit en
club, dormir un peu à l'hôtel et être prêts pour le petit déjeuner et le
dimanche familial ? Nous avons décidé que oui.
En une semaine,
nous nous sommes préparés. Trouver le lieu où aller, l'Absolu, a été
facile : quelques mots sur le forum Libertinage et nous voilà pleins de
conseils. Par contre, impossible de les joindre, pour des débutants
comme nous, c'était impressionnant. Sur leur site, il n'y a pas de
formulaire de contact ni d'adresse mail, j'ai donc laissé un premier
message par le formulaire du livre d'or en espérant qu'il serait lu
avant d'être validé. Puis, j'ai trouvé leur adresse mail sur le site
netéchangisme et je leur ai envoyé un mail. Je souhaitais notamment en
savoir plus sur le thème de la soirée « Eyes Wide Shut ». Qu'est-ce que
ça signifiait ? Devions nous arrivez dans une certaine tenue ? Allait-il
se passer des choses particulières ? Je n'ai pas eu de réponse à mon
mail. J'ai laissé un message sur leur répondeur deux jours avant mais je
n'ai pas eu plus de succès, et quand j'ai voulu appeler la veille en
soirée, ça sonnait toujours occupé. Bref, cette absence d'information
m'a un peu refroidie mais les gens du forum Libertinage étaient
encourageants et enthousiastes sur le lieu, nous n'avons donc pas prévu
de plan B, décidant que ça serait l'Absolu ou rien.
Samedi matin
nous avons quitté Marseille, Hombre et moi étions déjà épuisés : une
semaine de travail particulièrement harassante pour chacun de nous, un
diner un peu arrosé le jeudi soir, et le Vendredi soir, jour des
vacances scolaires, nous avions fait une soirée pizza pour
l'anniversaire les 6 ans de B. avec une douzaine d'enfants qui
courraient partout. J'avais fait les sacs, et rien que préparer les
sandwiches du midi me paraissait insurmontable, j'en ai finalement
acheté des tous-prêts.
Nous sommes arrivés pour pique-niquer à
Villeneuve Loubet, au « Bois des Lutins ». Mon idée, c'était d'essayer
de me reposer l'après-midi pour être en forme la nuit, mais j'ai été
entrainée par mes fils et finalement, pendant qu'Hombre se balançait
dans un hamac en papotant avec ma mère, je courrais dans les arbres,
sautais de filet en filet, avec ma sœur et mes enfants. Puis tout à
coup, en déscendant d'un arbre par un toboggan géant, j'ai entendu
« crac » et je me suis rendue compte que mon dos était coincée. La
première chose à laquelle j'ai pensé, c'était notre soirée à l'Absolu.
Avoir mal, éventuellement être en arrêt de travail, pourquoi pas, c'est
la vie, mais rater cette soirée... La déception était tellement grande
que je ne pouvais m'y résoudre.
A 18H, nous étions dans la
chambre d'hôtel pour poser nos valises avant de retourner manger chez ma
frangine. Cette dernière m'avait donné des anti-douleurs très
puissants, qu'elle avait gardés après une opération, et nous avions
décidé d'aller au club, au moins pour regarder, quoi qu'il en soit.
Hombre a commencé à se préparer pour la soirée, il s'est rasé la barbe, a
passé la tondeuse sur son pubis, s'est bien habillé, il n'aurait
ensuite qu'à remplacer le T-shirt par une chemise.
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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html
BISES.
PANDEMOS.
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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html
BISES.
PANDEMOS.
Je reprends ma respiration en arrivant à la fin de cet épisode. Quel bazar ! Ça nous plonge dedans dès qu'on commence à lire....
RépondreSupprimer"J'avais trop l'impression de « faire semblant ». Je voulais aussi être cette belle femme, très féminine, avec tous ces accessoires de la féminité, mais j'avais l'impression que c'était du bricolage, que j'étais déguisée, que personne n'y croirait..." Cette dernière phrase me fait penser à moi : pas très à l'aise en "accessoires de féminité", ça me sapait tellement ma tranquilité d'esprit que ça me bloquait pour la soirée... voilà une des raisons pour lesquelles je suis plus à l'aise en sauna, où il n'y a pas besoin de s'habiller.
Quel parcours du combattant, mais raconté avec tellement d'humour... Que ca en est attendrissant!!! On a vraiment envie que vous y arriviez!
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