dimanche 24 février 2013

1ère fois à l'Absolu, soirée Eyes Wide Shut, 1/3

Le récit de notre première fois à l'Absolu, soirée Eyes Wide Shut, le 16 Février 2013, racontée en trois épisodes. Cliquer pour accéder à l'article.


Épisode 1 : une soirée Eyes Wide Shut à l'Absolu, ça se prépare....

Samedi 16 Février 2013, c' était le WE dernier, c'était notre première sortie à l'Absolu, club libertin, à l'occasion d'une soirée « Eyes Wide Shut. »

Hombre et moi sommes ensembles depuis 7 ans. Depuis le départ la sexualité a été très présente dans notre relation, en décalage total, pour lui comme pour moi, avec nos précédentes unions. Notre rencontre a été un coup de foudre aussi intense physiquement qu' intellectuellement.
Plus le temps passait, plus nous nous libérions, achetions ensemble notre « hot vidéo » pour regarder le film au coin du feu, osions aller plus loin dans nos pratiques, y introduire des accessoires. L'idée du libertinage nous est d'abord venue comme un fantasme de pluralisme : même avec beaucoup d'accessoires, il y a des fantasmes qu'on n'arrive pas à réaliser. Si on était plus de deux, on pourrait faire plus de choses. Mais à ce moment là, ça restait surtout du fantasme.
Il y avait aussi une envie de voyeurisme je crois. De voir d'autres personnes faire l'amour en vrai, pas derrière un écran de télé. Puis voir des vraies personnes, car le corps des vraies femmes, avec un peu de cellulite, des seins de toutes les formes, tous petits ou au contraire qui pendent, nous trouvons ça beaucoup plus beau que le corps stéréotypé des stars du X. Et puis l'envie de vois l'autre d'un peu plus loin. Pour Hombre, me voir faire l'amour avec un autre homme, pour moi, le regarder prendre du plaisir avec une autre femme. Nous n'étions pas sûr d'y arriver (nous ne le sommes toujours pas) mais nous avons constaté que ça éveillait en nous plus de désir que de jalousie.

Nous n'étions pas prêts à rencontrer vraiment d'autres libertins, à discuter avec eux, nous dévoiler nous même. Nous avons regardé les sites de rencontre mais c'était beaucoup trop intimidant. L'idée d'une sortie dans un club loin de chez nous nous a semblé idéale : on y va de façon anonyme, on regarde ce qui se passe, puis on fait le point ensemble pour voir si c'est notre truc ou si on referme cette parenthèse.
Notre première sortie en club a eu lieu à l'Antre Nous, à La Seyne sur Mer, en Décembre 2012. C'était idéal et magique.
Nous avions loué deux semaines une maison de vacances vers Toulon, à côté de la maison du frère et de la belle sœur de Hombre. Ils nous ont gentiment proposé de garder les enfants 3 jours, pour que nous nous retrouvions « en amoureux ». Pendant ces trois jours, non seulement nous sommes allés à l'Antre Nous, mais nous avons fait des repas de coquillage au restau au bord de la mer, nous avons fait l'amour dans toutes les positions dans toutes les pièces de la maison de vacances, nous endormant n'importe où, dans le salon, bouteille de champagne à la main, faisant la grasse matinée. Des vacances de rêve.

Après cette épisode, notre libido déjà bien active s'est intensifiée, nous sommes devenus de vrais obsédés sexuels ! La reprise du travail a été difficile, comme quand on tombe amoureux, on ne pensait qu'à ça, on s'envoyait des textos trois fois par jour, se jetait dans les bras l'un de l'autre dès que nous nous retrouvions le soir, et n'avions qu'un envie : retourner en club. Mais là, nous sommes confrontés à la lourdeur, agréable mais envahissante de notre vie quotidienne. Car pour sortir en club un WE, il faut réunir certaines conditions.
Qu'aucun d'entre nous n'ait une activité, adultes comme enfants (pas de camp scout, de stage de yoga, de match de foot, de combat de karaté, d'invitation à un anniversaire, de WE camping avec des amis, etc.)
Il faut que mon fils ainé soit chez son père, pour n'avoir à faire garder que les deux petits, et il faut trouver 1 ou 2 personnes pour nous garder les deux petits pour la nuit. Il n'est pas pensable financièrement et vu les horaire de faire appel à la baby sitter qui les garde quand on va juste boire un pot. Il faut vraiment que les enfants soient absents.
Il faut que je n'ai pas mes règles. Certes, ce n'est pas un vrai empêchement, mais tant qu'à faire, si on ne sort qu'une fois tous les 2-3 mois, j'aime autant en profiter au maximum, être complètement disponible et sans douleurs au ventre. Il faut donc que je commence à noter quand je les ai pour pouvoir un peu prévoir.
Il faut que nos finances nous le permettent. Bon, le fait de sortir peu en raison des points précédents règle une partie du problème des finances, puis les sorties en club ne sont pas si chères. Mais il y a l'investissement autour en matière de vêtement et sous-vêtements aussi...


Plus d'un mois s'est écoulé, il y a eu quelques occasions ratées, comme ce WE où Hombre devait aller à Toulouse assister à une conférence. Je devais le rejoindre en train, partager l'hôtel payé par la boite, puis ça a été annulé. Pendant ce temps, nous étions revenus à notre quotidien, notre jolie vie de famille le jour, et nos nuits torrides dans notre appartement dès que les enfants dormaient. J'avais un très grand besoin de parler du changement qui s'opérait en moi, en nous, tout en ayant conscience qu'il valait mieux garder tout ça secret. C'est comme ça que j'ai atterri sur le forum Libertinage, un endroit accueillant bien que virtuel, où je me sentais comprise.

Début Février, ma sœur m'a appelé : notre mère venait la voir pour les vacances scolaires, à Antibes, elle voulait organiser une fête familiale, notamment à l'occasion de l'anniversaire de l'un de mes fils. Ma mère et ma sœur avaient pensé qu'après le repas du soir, les enfants et ma mère dormiraient tous chez ma sœur, et que Hombre et moi pourrions dormir à l'hôtel, payé par ma mère (j'ai une famille très prévenante qui s'imagine que nous avons besoin de temps à deux pour « nous retrouver » depuis la naissance du dernier... nous nous gardons bien de les détromper.)
Avec Hombre, l'occasion nous a parue trop belle. Mais était-ce envisageable, notamment en terme de fatigue, de faire le trajet, assister à la grosse fête familiale avec tous les enfants, le repas de famille le Samedi soir (hachi parmentier, ça plait aux petits, et gâteau au chocolat), puis de passer une folle nuit en club, dormir un peu à l'hôtel et être prêts pour le petit déjeuner et le dimanche familial ? Nous avons décidé que oui.

En une semaine, nous nous sommes préparés. Trouver le lieu où aller, l'Absolu, a été facile : quelques mots sur le forum Libertinage et nous voilà pleins de conseils. Par contre, impossible de les joindre, pour des débutants comme nous, c'était impressionnant. Sur leur site, il n'y a pas de formulaire de contact ni d'adresse mail, j'ai donc laissé un premier message par le formulaire du livre d'or en espérant qu'il serait lu avant d'être validé. Puis, j'ai trouvé leur adresse mail sur le site netéchangisme et je leur ai envoyé un mail. Je souhaitais notamment en savoir plus sur le thème de la soirée « Eyes Wide Shut ». Qu'est-ce que ça signifiait ? Devions nous arrivez dans une certaine tenue ? Allait-il se passer des choses particulières ? Je n'ai pas eu de réponse à mon mail. J'ai laissé un message sur leur répondeur deux jours avant mais je n'ai pas eu plus de succès, et quand j'ai voulu appeler la veille en soirée, ça sonnait toujours occupé. Bref, cette absence d'information m'a un peu refroidie mais les gens du forum Libertinage étaient encourageants et enthousiastes sur le lieu, nous n'avons donc pas prévu de plan B, décidant que ça serait l'Absolu ou rien.

Samedi matin nous avons quitté Marseille, Hombre et moi étions déjà épuisés : une semaine de travail particulièrement harassante pour chacun de nous, un diner un peu arrosé le jeudi soir, et le Vendredi soir, jour des vacances scolaires, nous avions fait une soirée pizza pour l'anniversaire les 6 ans de B. avec une douzaine d'enfants qui courraient partout. J'avais fait les sacs, et rien que préparer les sandwiches du midi me paraissait insurmontable, j'en ai finalement acheté des tous-prêts.

Nous sommes arrivés pour pique-niquer à Villeneuve Loubet, au « Bois des Lutins ». Mon idée, c'était d'essayer de me reposer l'après-midi pour être en forme la nuit, mais j'ai été entrainée par mes fils et finalement, pendant qu'Hombre se balançait dans un hamac en papotant avec ma mère, je courrais dans les arbres, sautais de filet en filet, avec ma sœur et mes enfants. Puis tout à coup, en déscendant d'un arbre par un toboggan géant, j'ai entendu « crac » et je me suis rendue compte que mon dos était coincée. La première chose à laquelle j'ai pensé, c'était notre soirée à l'Absolu. Avoir mal, éventuellement être en arrêt de travail, pourquoi pas, c'est la vie, mais rater cette soirée... La déception était tellement grande que je ne pouvais m'y résoudre.

A 18H, nous étions dans la chambre d'hôtel pour poser nos valises avant de retourner manger chez ma frangine. Cette dernière m'avait donné des anti-douleurs très puissants, qu'elle avait gardés après une opération, et nous avions décidé d'aller au club, au moins pour regarder, quoi qu'il en soit. Hombre a commencé à se préparer pour la soirée, il s'est rasé la barbe, a passé la tondeuse sur son pubis, s'est bien habillé, il n'aurait ensuite qu'à remplacer le T-shirt par une chemise.

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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html

BISES.

PANDEMOS.

2 commentaires:

  1. Je reprends ma respiration en arrivant à la fin de cet épisode. Quel bazar ! Ça nous plonge dedans dès qu'on commence à lire....
    "J'avais trop l'impression de « faire semblant ». Je voulais aussi être cette belle femme, très féminine, avec tous ces accessoires de la féminité, mais j'avais l'impression que c'était du bricolage, que j'étais déguisée, que personne n'y croirait..." Cette dernière phrase me fait penser à moi : pas très à l'aise en "accessoires de féminité", ça me sapait tellement ma tranquilité d'esprit que ça me bloquait pour la soirée... voilà une des raisons pour lesquelles je suis plus à l'aise en sauna, où il n'y a pas besoin de s'habiller.

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  2. Quel parcours du combattant, mais raconté avec tellement d'humour... Que ca en est attendrissant!!! On a vraiment envie que vous y arriviez!

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