samedi 11 mai 2013

The Freedom Night (6/9)

Episode 6 : « La plus grande nuit libertine de France », c'est la sardine qui a bouché le Vieux Port...

A 23H, nous arrivions en voiture près des Docks, je savais que l'entrée avait changé de côté depuis l'incendie deux ans plus tôt. Cet endroit est actuellement en travaux, il y a un côté très zone et il est difficile de s'y repérer. Devant nous, une voiture immatriculée 83 roulait très lentement, visiblement, ils cherchaient leur chemin. Et nous n'avions pas de doutes sur le chemin qu'ils cherchaient... Nous avons fini par les doubler et, effectivement, ils se sont garés pas loin de nous.
Ce fut ma première surprise, qu'il y ait si peu de voitures. Je dois avouer que je compare sans cesse cette soirée avec la soirée « Eyes Wide Shut » que nous avions vécu à l'Absolu, mais c'est parce que je m'attendais un peu assez ça, à une énorme manifestation. Il faut dire que pour présenter le lieu, les organisateurs avaient mis sur le site de la Freedom Night une photo des Docks des Suds avec la discothèque pleine à craquer. Il est évident que cette photo a été prise lors d'une soirée classique, « verticale » (puisque c'est le terme consacré ). J'aurais dû me douter qu'il y aurait beaucoup moins de monde, la capacité d'accueil de 8000 personnes ne voulait pas dire qu'il y aurait 8000 personnes à la soirée !
Mais dans mon imaginaire galopant s'était créé mentalement une soirée à la croisée des concerts que j'avais pu vivre aux Docks, et de la nuit passée à l'Absolu. Qu'il n'y ait qu'une vingtaine de voiture devant les Docks à 23H m'a donc surprise. Nous sommes sortis de la voiture et nous nous sommes dirigés vers l'entrée. Il y avait une voiture blanche, phare éteints, avec un couple à l'intérieur qui semblait attendre, ou peut-être qui n'osait pas y aller ?

Pendant toute la soirée, ça oscillait entre deux références, deux « codes ».
D'un côté, il y avait les codes «libertins » que j'avais appris depuis peu : dans les tenues sexy et un brin extravagantes, dans les façons de se parler par le regard en dansant ensemble, dans le sexe présent dès la piste de danse, la présence d'un cage, et les orgies dans les coins kokins (que j'ai appris à écrire avec un « k »).
De l'autre, il y avait les codes « classiques » de ce type de soirée : s'il y avait un vestiraire pour laisser les sacs, il fallait quand même avoir de l'argent sur soit pour payer le bar (qu'on pouvait retirer au distributeur à l'intérieur des docks), il ne s'agissait donc pas d'un système de « tickets ». La bière coulait plus à flot que le champagne ou les alcools forts, et le tout dans des verres en plastiques « Docks des Suds » ! La quasi-totalité de l'espace était fumeur, y compris les coins câlins, et la musique était quasiment partout du même niveau sonore : comme il s'agit d'une seule pièce, avec des espaces créés pour l'occasion à base de conteneurs ou parois amovibles, on ne retrouvais pas l'aspect feutré, presque silencieux, qui invite aux chuchotements des clubs que nous avions fréquentés. Il y avait des canapés de cuir, mais il y avait aussi, face au bar, le banc de béton froid sur lequel il était étrange de pser des feses nues.

En plus de ces deux références, il y avait la référence « Marseillaise ». Je ne suis jamais sortie à Paris, mais dans ma jeunesse, j'ai fréquenté des bars à concert à Toulouse, Toulon, Lyon. Il y a quelque chose de différent quand on sort à Marseille, que ce soit à la fête du Panier, sur la Plaine, au «Poste à Galène , à l'Espace Julien ou aux Docks des Suds.

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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html

BISES.

PANDEMOS.


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