lundi 25 mars 2013

Première sortie au Moulin des Anges et première rencontre Internet (9/9)


A un moment, je pense que nos hôtes étaient allés fumer, nous étions fatigués et nous sommes assis sur une banquette dans un autre coin. Nous avons bu un verre, papoté un peu, et commencé à nous bécoter, nous n'avons pas vu le temps passer. Puis Hombre m'a pris la main pour me conduire à l'étage. Devant les douches, nous avons retrouvé L. et M. qui nous ont sourit. Je suis allée dans les toilettes, j'ai enlevé et vidé ma moon-cup avant de la rouler dans mon string et de glisser le tout dans l'une de mes bottes. Je me demandais si c'était bien raisonnable et si ça n'allait pas couler, mais j'avais envie de profiter de ce moment. En ressortant des douches, L. et M. étaient toujours là, toujours gentils et souriants, et nous ont proposé de nous joindre à eux. C'était sans doute prévisible mais je ne m'y attendais absolument pas. Je ne savais pas quoi faire. Dans ma tête je me disais, quel dommage de les rencontrer juste ce jour là.
J'ai fait signe à Hombre de décider, il les a suivi un moment dans ce labyrinthe, passant de pièce en pièce, avant de les laisser et de bifurquer brusquement vers la gauche pour poser sa serviette sur un petit lit carré, dans une pièce qui était plutôt un couloir, couverte de miroirs.
Je l'ai allongé sur le dos, regardant son sexe sans poils auquel je n'étais pas encore habituée. Il ne bandait pas. Je l'ai pris en bouche et j'ai soufflé légèrement, pour le réchauffer, avant de titiller le gland de la langue. Toujours rien. En bientôt huit ans de vie commune, c'était le première fois que ça arrivait. Je l'ai caressé longuement, lentement. A un moment, c'était suffisamment dur pour que je grimpe sur lui. La vision dans les miroirs était fabuleuse, on pouvait se voir absolument sous tous les angles. Ca m'a donné aussi envie de maigrir un chouilla, mais c'était une pensée sans plus de complexe que ça, le spectacle me plaisait. A ce moment, on entendait peu de râles et soupirs, et plus de conversations chuchotantes. Les gens passaient souvent dans cette pièce. Certains s'y arrêtaient, certains nous frôlaient. Hombre a débandé à nouveau. Je l'ai essuyé puis repris en bouche en lui sussurant de fermer les yeux, je me sentais tellement bien, la présence des regards ne me dérangeait pas. Petit à petit il a repris plus de fermeté, j'ai continué comme ça jusqu'à ce qu'il vienne dans ma bouche, et que nous retournions vers les sanitaires.
Après une douche rapide, nous nous sommes rhabillés et en sortant, nous avons vu nos hôtes, à côté de deux autres couples, sur un immense lit en face des sanitaires. Je voulais rester encore un moment à l'étage, pur regarder, mais Hombre semblait vouloir sortir.

Nous nous sommes arrêtés en face des escaliers, près d'une grand cheval en bois, à côté d'un improbable distributeur de préservatif, sans doute là pour la déco (les préservatifs étant gratuits et à disposition dans des paniers.) C'était le bon endroit pour un débriefing, entre la musique du dancing en bas, et le silence feutré des coins câlins. Je m'inquiétais, voulais savoir comment il allait, comment il interprétait sa « débandade », pourquoi, finalement, il n'avait pas suivi nos ôtes. Lui même ne comprenait pas trop. Le stress. Le fait d'être ainsi exposé au regards.
« - Mais à l'Absolu aussi, on était exposé aux regards...
  • Pas comme ça. C'est toi qui étais exposée aux regards, moi j'étais dans l'ombre, dans l'alcove. »
Je comprenais ça. En fait, je pense qu'il faudra un certain temps avant que j'ai un vrai gros orgasmes en club. Mais c'est quand même tellement agréable. Et puis, ça crée des images très excitantes pour la suite, et ça découple la puissance des moments câlins à la maison ensuite... Concernant L. et M., il était parti pour les suivre, puis après avoir traversé 3 salles, il avait trouvé ça bizarre, de les suivre comme ça, il n'avait pas réfléchi et m'avait calée sur le premier matelas venu. Comme moi il avait des doutes : avaient ils vraiment envie d'être avec nous, ou faisaient ils ça juste par gentillesse et abnégation, parce qu'ils pensaient que c'était ce qu'on attendait deux. Ça l'avait brusquement intimidé. C'était peut-être aussi pour ça qu'il avait un temps débandé. Il m'a demandé de sa belle voix grave :
«  - Tu es déçue qu'on ne les ai pas suivis ?
- Non, ce soir, ça me rassure. J'avais peur à cause de mes règles. Imagine que quelqu'un pose sa main sur ma cuisse et que je n'ai pas vu que du sang a coulé, trop la honte ! Je savais à l'avance que ce soir nous resterions entre nous. Mais je m'inquiétais pour toi. Puis je te l'avais dit, tu pouvais t'amuser avec d'autres même si ce n'étais pas mon cas. 
- Non, je ne pouvais pas. Plus tard peut-être, mais pas pour une première fois. »

Nous sommes retournés danser. Chez Hombre, l'excitation était évidemment retombée. Il voulait rentrer.
Il avait bu son dernier verre 2 heures plus tôt, on avait décidé d'attendre encore au moins une heure avant qu'il ne prenne le volant, pour être sûrs. Il est retourné me commander un coktail et quelque chose de soft pour lui, on a dansé, j'ai papoté au bard avec une belle blonde aux cheveux courts qui m'a renversé du champagne dessus avant de me carresser l'épaule pour s'excuser, à ce stade, n'importe qui pouvait me toucher, ça m'électrisait ! Puis on est retournés sur la banquette.
Il y avait encore l'homme qui dansait avec les deux femmes noires, et cette blonde aux cheveux longs, très à l'aise aussi dans la cage ou les barres de pôle dance. C'était beau.
Au fond du bar, en allant vers l'espace fumeur, j'ai aperçu un trio qui prenait du plaisir là, en bas, nus, à un mètre de la piste de danse. En moi, ça continuait toujours à monter, de plus en plus sûrement depuis notre escapade à l'étage, comme un feu liquide qui remplissait mes veines. Sans même le faire exprès, je me suis mise nonchalament à caresser Hombre d'une main en me caressant de l'autre. Il est devenu très dur. Quand j'ai eu fini mon verre il m'a prise ferment par la main et m'a retrainée à l'étage, dans les escaliers il m'a dit « -j'ai bien compris que toi, tu n'as pas eu ton compte. » Je savais qu'il se montrait un peu dominant et directif uniquement pour me faire plaisir. C'est un doux de nature et il lui faut toujours faire un petit effort pour satisfaire mes envies de domination légère. Sans passer par la case sanitaires, il m'a poussé sur le premier matelas de libre et a ouvert sa braguette avant de plonger entre mes cuisses pour enlever mon string. J'ai à peine eu le temps de glisser une main entre mes jambes pour retirer ma moon-cup dont il avait oublié l'existance et la glisser dans l'une de ses chaussures. Il m'a prise vite, fortement, par derrière, en tenant mon pignt pour que ma main reste dans mon dos. Très vite j'ai eu un orgasme bref mais assez violent. Les larmes m'en sont montées aux yeux. Il a sourit en me disant « -chacun sont tour, sinon, c'est pas juste. »J'ai appuyé ma tête contre son torse et lui ai murmuré combien je l'aimais.
A ce moment là, j'ai entendu la voix de M. en action dans une salle à côté de la notre, et j'ai compris qu'ils étaient toujours là, sur le même matelas qu'une heure et demi plus tôt,

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POUR AVOIR LE TEXTE ENTIER, CE SERA DANS LE LIVRE " CHRONIQUES LIBERTINES", PARUTION DERNIER TRIMESTRE 2018 AUX EDITIONS FILOSPHERES....
http://filosphere.free.fr/2/crbst_21.html

BISES.

PANDEMOS.

2 commentaires:

  1. Ca progresse... Il faudra qu'on le teste un de ces jours ce Moulin des Anges, on a déjà essayé l'Absolu et l'Antre Nous, avec un avis conforme au vôtre. Bisous et bon cheminement sur cette route semée d'angoisses et d'excitation...

    Les amoureux libertins

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  2. Génial!
    Tu écris très bien, et le contenu est intéressant ... ;)
    Continue!

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